Citoyenneté 2004

Résultats détaillés

Ce qu’il faut retenir

  • Terrain réalisé en septembre-octobre
  • Deux envois postaux du questionnaire à un mois d'intervalle
  • 10 000 adresses contactées
  • 1 419 réponses reçues

Autour du thème des rapports du citoyen avec l’Etat, l’enquête de 2004 porte entre autres sur les sujets suivants :

    • les qualités d’un bon citoyen ;
    • l’attitude à l’égard du droit pour des extrémistes religieux de tenir des réunions publiques ;
    • les préjudices raciaux ou ethniques dont sont victimes les gens ;
    • les opinions sur l’usage de la force pour s’opposer au gouvernement ;
    • la participation à des associations ;
    • l’importance des droits dans une démocratie ;
    • l’estimation des possibilités d’exercer une influence politique ;
    • la vraisemblance d’une action contre une loi injuste ou d’une attention sérieuse à l’égard des demandes émanant des citoyens ;
    • l’intérêt pour la politique à travers plusieurs indicateurs ;
    • la confiance envers les autres et envers les politiciens ;
    • la souveraineté nationale et les organisations internationales ;
    • l’attitude à l’égard des partis politiques et des référendums ;
    • le niveau d’honnêteté aux dernières élections ;
    • l’engagement envers les autres et l’attitude à l’égard des services publics ;
    • le fonctionnement de la démocratie ;
    • la fréquence d’utilisation de médias ;
    • le respect et la tolérance envers les autres en cas de désaccord ;
    • le comportement électoral.

On détaille ci-dessous plusieurs résultats clefs de l’enquête de 2004.

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L’image du bon citoyen est parée de toutes les vertus : toutes les attitudes évoquées dans la question apparaissent comme des qualités attendues pour faire un bon citoyen, mais certaines apparaissent plus importantes que d’autres. Si l’on totalise les deux positions d’importance maximale (6 et 7 sur l’échelle), le citoyen est d’abord quelqu’un qui vote régulièrement (78 % de positions 6 et 7), qui ne fraude pas le fisc (67 %) et qui respecte les lois (65 %). Ce citoyen respectueux de l’ordre public doit aussi être un individu éclairé. Il doit faire preuve de compréhension à l’égard d’autrui (59 %), aider les personnes défavorisées. La définition de la bonne citoyenneté est donc composite mais elle est d’abord liée aux valeurs d’une démocratie représentative et moins fortement à celles d’une démocratie participative.

Les attentes à l’égard de la démocratie sont très fortes : non seulement tout le monde doit être traité de manière égale, mais chacun doit aussi avoir des conditions de vie décentes, les hommes politiques doivent consulter les citoyens et les faire participer aux décisions publiques. Même s’ils ne participent pas beaucoup à la vie politique, les citoyens ne souhaitent pas laisser leurs représentants gouverner seuls.
Une partie des enquêtés semble même prête à accepter la désobéissance civile pour contrer l’action d’un gouvernement. Ceux qui adhèrent à cette idée disent moins souvent qu’un bon citoyen doit toujours obéir aux lois et aux règles. Mais certains adhèrent simultanément aux deux idées, semblant se contredire. En fait, on peut concilier les deux si on admet que la désobéissance civile est une action en dernier recours, contre un gouvernement qui n’écouterait pas les citoyens. L’actualité sociale et politique montre d’ailleurs qu’assez souvent, des acteurs sociaux et politiques contestataires, adeptes des valeurs démocrates, se font entendre à travers des actions plus ou moins illégales, pouvant être assimilées à de la désobéissance civile.
La majeure partie des interviewés estime qu’une démocratie doit aussi respecter les droits des minorités. Ce principe général peut évidemment être mis en œuvre de multiples manières et de façon plus ou moins intense…

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Ces réponses confirment la très mauvaise image des hommes politiques et la faible confiance faites aux membres du gouvernement. Ces perceptions négatives, assez traditionnelles, se sont cependant renforcées ces dernières années.
L’image des partis politiques est aussi mauvaise que celle des hommes politiques. Les référendums apparaissent comme une très bonne manière de consulter les citoyens ; ceux qui veulent que les citoyens puissent davantage participer aux décisions publiques y sont plus favorables que les autres.

La démocratie semble plutôt considérée comme fonctionnant bien en France, malgré toutes les critiques qui sont faites aux hommes politiques. 26,8 % des répondants choisissent les notes négatives (0 à 4) mais 49,2 % les notes positives (6 à 10).
Si tous les Français interrogés sont en capacité de prononcer un jugement sur la démocratie française actuelle, il y a davantage de non réponse pour juger le passé et encore plus pour faire un pronostic sur l’avenir. Dans l’ensemble, ceux qui se prononcent pensent que la démocratie fonctionnait un peu mieux autrefois et surtout ils sont très pessimistes pour l’avenir. Le pessimisme sur l’évolution de la démocratie est confirmé par beaucoup les jugements négatifs sur l’évolution de la société que l’on peut retrouver dans d’autres enquêtes. Les enquêtes sur les valeurs des Européens montrent par exemple que beaucoup sont optimistes sur leur situation personnelle (ils se disent heureux) mais pessimistes sur la société.

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