Rôle du gouvernement 2006

Résultats détaillés

Ce qu’il faut retenir

  • Terrain réalisé en septembre et octobre
  • 10 000 foyers sollicités par courrier, relancés un mois après
  • 1 824 réponses valides

L’enquête 2006 portait à nouveau sur le rôle du gouvernement, déjà abordé en 1996. Le questionnaire, très détaillé, permet de bien appréhender les attitudes des Français en la matière :

Sont-ils très conformistes à l’égard des gouvernants ou facilement critiques ? Se sentent-ils compétents pour juger de l’action gouvernementale ?

Quelles sont les fonctions d’un gouvernement ? Quels biens doit-il assurer aux citoyens ? Sur quels points devrait-il modifier ses politiques ? Celles-ci sont-elles jugées positivement ou négativement ?

Les impôts sont-ils trop élevés ou trop bas selon qu’on est riche ou pauvre ?

Quelle est l’importance du clientélisme dans les rapports avec les fonctionnaires ?

La même enquête avait été réalisée en 1996 avec un questionnaire largement semblable, ce qui permet de très éclairantes comparaisons : les attentes concernant les gouvernants et les jugements à leur égard ont-ils significativement changé en dix ans ? Les principaux résultats commentés ci-dessous présentent en fait beaucoup de stabilité entre les deux enquêtes : la proximité des distributions à dix ans d’intervalle est saisissante.

<br />
<b>Notice</b>:  Undefined index: large in <b>/home/Sites/wp-issp-france/www/wp-content/themes/issp/single-enquete.php</b> on line <b>79</b><br />

Les grands objectifs généraux d’une action gouvernementale sont tous, à l’exception de la réduction de la durée du travail, fortement plébiscités. On observe cependant une hiérarchie dans le degré d’approbation des Français interrogés. Il y a presque une unanimité pour souhaiter la réduction des dépenses de l’Etat. Néanmoins, les actions de soutien à l’économie apparaissent tout à fait légitimes, même si le soutien à la création d’emplois et aux industries nouvelles convainc un peu plus que le soutien aux secteurs en difficulté. Le libéralisme économique n’est pas pour autant en retrait : 55 % des répondants souhaitent aussi l’assouplissement des réglementations qui pèsent sur les acteurs économiques, tandis que seulement 16 % s’y opposent.
En dix ans, l’opinion ne semble avoir évolué nettement que sur un point : la réduction de la durée du travail pour créer des emplois. Alors que cet objectif généreux était largement soutenu en 1996, il est largement réprouvé en 2006. La mise en œuvre de la réduction du temps de travail à 35 heures semble avoir mécontenté de nombreux salariés. Le désaccord est d’ailleurs ici beaucoup plus fortement marqué dans les classes supérieures, chez les personnes politiquement orientées à droite et catholiques pratiquantes qu’au bas de l’échelle sociale et à gauche.

Si beaucoup de répondants voudraient en théorie une baisse des dépenses de l’Etat, ils peinent à identifier les secteurs dans lesquels ils souhaitent une réduction. Une proportion importante des Français interrogé se déclare souvent en faveur du maintien du niveau de dépenses publiques, voire même d’une augmentation.
Selon un ordre hiérarchique : 58 % voudraient une augmentation pour l’éducation et 57 % pour la santé. L’environnement et les retraites apparaissent aussi comme des secteurs importants (respectivement 51 % et 44 % favorables).

<br />
<b>Notice</b>:  Undefined index: large in <b>/home/Sites/wp-issp-france/www/wp-content/themes/issp/single-enquete.php</b> on line <b>100</b><br />
<br />
<b>Notice</b>:  Undefined index: large in <b>/home/Sites/wp-issp-france/www/wp-content/themes/issp/single-enquete.php</b> on line <b>79</b><br />

Viennent ensuite les dépenses pour la police et l’ordre public, qu’il semble difficile de faire baisser au moment où monte l’insécurité (seulement 14 % en faveur d’une baisse). Le niveau de dépenses publiques apparaît au total seulement contesté dans trois secteurs : l’art et la culture (36 % pensent possible de réduire leurs coûts), les allocations de chômage (39% voudraient y faire des économies) et l’armée (46 % souhaitent une réduction).
Entre 1996 et 2006, c’est plutôt la stabilité qui domine. On note cependant une progression de la justification des dépenses d’environnement (+ 11 points), de retraites (+ 8), de santé (+ 7). Par contre, les attentes concernant les allocations de chômage (- 10 points) et la police (- 8) régressent.

Les dix grands objectifs de politiques publiques identifiés par cette question sont tous largement considérés comme relevant de la responsabilité gouvernementale. Avec cependant quelques nuances. Du plus au moins plébiscité, on trouve ainsi la protection de l’environnement, les soins de santé, les bourses pour étudiants défavorisés, un niveau de vie décent pour les personnes âgées. Viennent ensuite un logement décent pour les démunis, le contrôle des prix, le développement industriel, la réduction des écarts de revenus entre riches et pauvres. Et enfin un niveau de vie décent pour les chômeurs et une garantie d’emploi pour chacun…
On observe par ailleurs un écart significatif entre 1996 et 2006 sur deux objectifs qui concernent une question cruciale et en permanence à l’agenda politique : donner un niveau de vie décent aux chômeurs et garantir un emploi à chacun. Ces deux attentes sont un peu moins soutenues qu’avant.

<br />
<b>Notice</b>:  Undefined index: large in <b>/home/Sites/wp-issp-france/www/wp-content/themes/issp/single-enquete.php</b> on line <b>100</b><br />
<br />
<b>Notice</b>:  Undefined index: large in <b>/home/Sites/wp-issp-france/www/wp-content/themes/issp/single-enquete.php</b> on line <b>79</b><br />

C’est plutôt un sentiment de compétence politique qui se dégage des réponses exprimées par les Français interrogés : 46 % disent assez bien comprendre le débat politique national (contre 19 % pour lesquels le sentiment d’incompétence domine) et 61 % estiment avoir leur mot à dire sur l’action gouvernementale (1ère ligne). Les enquêtés sont cependant sans illusions : seulement 27 % pensent que le simple citoyen a une forte influence sur la politique. La revendication du droit à l’expression (estimer avoir son mot à dire) est un peu plus fréquente à gauche et au sommet de l’échelle sociale. Les jugements sur l’influence du citoyen sont sociologiquement peu clivants.

Le sentiment de compétence politique est, ici comme dans toutes les enquêtes, très lié à l’intérêt pour la politique : ceux qui s’intéressent à la politique se sentent en général compétents. Ce sentiment est plus élevé au haut de l’échelle sociale et chez ceux qui ont fait des études longues.
Ceux qui ont une image positive des députés et leur font confiance pour tenir leurs promesses électorales font aussi confiance aux hauts fonctionnaires. Ces deux derniers items mesurent en fait le degré de confiance aux élites qui se révèle très bas, plutôt en baisse par rapport à 1996, plus important chez les personnes âgées et les catholiques pratiquants que chez les jeunes et les sans religion.

<br />
<b>Notice</b>:  Undefined index: large in <b>/home/Sites/wp-issp-france/www/wp-content/themes/issp/single-enquete.php</b> on line <b>100</b><br />