Ce qu’il faut retenir

  • Pour la 1ère fois : 3 courriers et 2 appels téléphonique pour motiver les personnes
  • 3 317 réponses sur 10 000 adresses contactées
  • Terrain réalisé entre avril et juin

En 2011, l’enquête ISSP a pour la première fois porté sur la santé, une préoccupation très importante pour chacun de nous. Le questionnaire cherche à identifier les attentes des Français en matière de santé et de soins médicaux.

Plusieurs de ces questions touchent au système de santé :

– A-t-on une vision positive ou négative du système de santé tel qu’il existe en France ? Souhaiterait-on le changer ? Dans quel sens ? Faut-il un système donnant plus de place aux assurances individuelles ou au contraire davantage de prise en charge publique des dépenses de santé ? Comment augmenter le niveau des soins en matière de santé ? L’égalité d’accès aux soins est-elle toujours justifiée ? Comment définir des publics prioritaires ?

Certaines questions concernent aussi la médecine en général :

– Quelles sont les principales causes des problèmes de santé ? Quelle place accorder aux médecines alternatives par rapport à la médecine traditionnelle ? Quelle confiance fait-on aux médecins ?

D’autres questions, plus précises, aident à mieux cerner les habitudes des Français :

– Est-on fumeur ? Boit-on de l’alcool ? Mange-t-on régulièrement des fruits et légumes ? A-t-on été malade dans une période récente ? A-t-on consulté ou été hospitalisé ? Est-on satisfait des soins reçus à cette occasion ?

Les principaux résultats présentés ci-dessous permettent de mieux comprendre ce que veulent les Français, et de contribuer ainsi à l’analyse des politiques de santé publique et de leur évolution.

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Une large majorité de Français interrogés déclarent avoir une grande confiance ou une confiance totale envers le système de santé (85 %) et le système éducatif (81 %). Ces deux appréciations sont très liées : une forte confiance dans le système de santé allant généralement de pair avec une forte confiance dans l'école, et inversement.
Les résultats de l’ISSP 2011 convergent ici avec ceux des autres enquêtes nationales. Dans le Baromètre de la confiance politique réalisé en octobre 2011 par le CEVIPOF (vague 3), 80 % des Français interrogés déclarent avoir « très ou plutôt confiance dans les hôpitaux ». Dans l’Enquête sur les Valeurs des Européens de 2008, on observe également que les trois quart ou plus des trois quarts des Français interrogés accordent une confiance importante aux grandes fonctions sociales assurées par l’Etat-providence (le système de santé, le système éducatif et la sécurité sociale). En fait, ces résultats contredisent l’idée reçue d’une crise de confiance dans les institutions publiques.

72 % des Français sont tout à fait ou plutôt satisfaits de leur système de santé. Ce sentiment de satisfaction est plus marqué en situation de handicap, de maladie de longue durée ou chronique. En revanche, le ressenti subjectif d'une mauvaise santé physique ou psychologique entraîne un sentiment d'insatisfaction personnelle à l'égard du système de santé.

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71 % des Français interrogés considèrent que le système de santé français est utilisé plus que nécessaire ; 25 % estiment qu'il va s'améliorer. D’un autre côté, seulement 10 % pensent qu'il est inefficace et 74 % déclarent que le gouvernement ne devrait pas se limiter à fournir des services de santé de base. Ces opinions varient fortement selon la situation sociale des répondants : les personnes issues des milieux populaires, avec un faible niveau d'études, en état de précarité sociale ou financière sont les plus pessimistes. En règle générale, les personnes qui considèrent que les services de santé sont utilisés de façon excessive se déclarent également en faveur d'une limitation du financement public aux services de base. A l'inverse, les personnes plus favorisées socialement sont plutôt défavorables à cette limitation, tout en trouvant le système de santé efficace.

L’enquête ISSP 2011 montre que 75 % des Français interrogés ont une confiance totale dans les médecins. On ne s’étonnera donc pas que respectivement 85 %, 81 % et 76 % d’entre eux aient tout à fait, très ou plutôt satisfaits du traitement reçu chez les praticiens de médecine traditionnelle, alternative ou dans un service hospitalier. Les personnes en situation de dépendance sociale sont les moins satisfaites envers le dernier traitement reçu : les femmes ou hommes au foyer, les personnes avec un handicap ou une incapacité permanente de travailler, les étudiants, les chômeurs ont des niveaux d’insatisfaction plus élevés que les retraités ou les actifs en emploi. Les personnes dont les revenus sont les plus faibles ont aussi tendance à être plus insatisfaites que les autres.
Le degré de satisfaction envers le dernier traitement reçu est fortement associé au degré de satisfaction à l'égard système de santé français : plus l'on est satisfait de l'un, plus on l'est aussi de l'autre, et inversement. Les personnes insatisfaites du dernier traitement reçu sont par contre plus enclines à penser qu'un bon nombre de personnes n'ont pas accès aux soins dont elles auraient besoin, et que des réformes du système de santé sont nécessaires. Elles sont également plus nombreuses à déclarer avoir déjà renoncé à des soins pour des raisons financières, et se sentent moins bien couvertes par leur assurance santé.

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99 % des enquêtés déclarent être couverts par une assurance santé. 88 % se sentent bien à très bien couverts. 58 % ne sont pas favorables à une augmentation de leurs impôts afin d'améliorer l'offre et la qualité des soins pour l'ensemble de la population. Paradoxalement, les personnes qui se situent en bas de l'échelle sociale se sentent moins bien couvertes mais ne désirent pas pour autant voir leurs impôts augmenter pour financer le système médical.
Le graphique met ici en évidence que 20 % des Français interrogés déclarent avoir renoncé à des soins médicaux, dont 9 % pour des raisons financières. Le renoncement est une particularité féminine. Il décroît également avec l'âge des individus : il est maximal chez les 18-24 ans (30 %) et minimal pour les séniors (9 %). Si Les personnes les moins diplômées ont plutôt tendance à renoncer aux soins pour des raisons financières, le renoncement pour des raisons d'indisponibilité (surcharge de travail, liste d'attente, traitement géographiquement éloigné) augmente quant à lui avec le niveau d'étude. Le renoncement est plus largement lié à la situation socioéconomique, les personnes aux revenus modestes déclarant plus volontiers renoncer à des soins médicaux.
Parmi les 1 % de Français déclarant ne pas avoir de couverture maladie, la moitié disent avoir renoncé à des soins pour des raisons financières au cours des 12 derniers mois. Pour les soins dentaires et frais d'hospitalisation, près d'1/4 des personnes non couvertes ont renoncé à des soins pour des raisons financières.