Sens du travail 2005

Résultats détaillés

Ce qu’il faut retenir

  • 1620 réponses collectées
  • 10 000 personnes contactées en septembre et octobre
  • Deux envois du questionnaire par courrier à un mois d'intervalle

La thématique du travail a été abordée pour la seconde fois à l’occasion de l’ISSP de 2005. Le questionnaire, très détaillé, permet de bien appréhender les attitudes des Français en la matière :

  • Comment hiérarchisent-ils leur temps entre travail, loisirs et famille ?
  • Qu’est-ce pour eux qu’un bon travail ? Quelles images ont-ils des entreprises et de la fonction publique, des indépendants et des salariés, des syndicats ?
  • Comment jugent-ils aujourd’hui leur propre travail et les relations sociales dans l’entreprise ?
  • Quelles sont leurs aspirations professionnelles pour l’avenir ?

La même enquête avait été réalisée en 1997 avec un questionnaire très similaire ; ce qui permet des comparaisons intéressantes présentées ci-dessous.

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Cette question permet d’évaluer, à partir d’une batterie de possibilités assez détaillée, le sens que chaque Français interrogé accorde au travail. En fait, toutes les raisons évoquées semblent jugées importantes, mais cependant avec plus ou moins d’intensité. Deux objectifs se dégagent assez largement : un travail doit avant tout être intéressant et donner une sécurité d’emploi. Viennent ensuite, par ordre d’importance, le niveau de salaire, les possibilités de promotion, l’utilité sociale, l’aide qui peut être apportée aux autres, l’indépendance dans le travail, les horaires flexibles ou libres.
L’ordre de classement était exactement le même en 1997, ce qui montre que les attentes à l’égard du travail sont très stables depuis une dizaine d’années. Le travail est apprécié à la fois pour l’épanouissement qu’il permet, pour les relations sociales qu’il génère mais aussi pour les ressources qu’il fournit. Les attentes sont à la fois qualitatives et matérielles.

En situation de libre choix, une petite majorité de répondants choisirait en 2005 de faire un plein temps de travail, mais le travail à temps partiel semble assez attractif. Il a cependant perdu des adeptes depuis 1997. L’interprétation du phénomène est difficile, la question ayant légèrement changé pour tenir compte de l’évolution du code du travail. En 1997, la préférence était mesurée par rapport à un temps plein de 39 heures et un temps partiel entre 15 et 38 heures. Il est possible que le petit glissement en faveur du plein temps s’explique simplement par la mise en place de la semaine de 35 heures.
Par classes d’âge, ce sont les 35-49 ans qui sont les plus favorables au temps partiel, les jeunes et les plus vieux préférant le temps plein. Ce sont probablement les charges familiales pesant sur la classe d’âge centrale qui expliquent cette différence. Les écarts selon le genre sont très importants : 75 % des hommes préfèrent un temps plein pour seulement 40 % de femmes. 55 % d’entre elles plébiscitent le temps partiel. On constate de petits écarts selon le statut professionnel : ceux qui travaillent dans le secteur public sont plus en faveur du temps partiel que les salariés du privé et les indépendants (les plus favorables au temps plein).

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Il ne s’agit plus ici de mesurer les aspirations des Français à l’égard du travail, mais la manière dont les actifs en emploi évaluent leur situation actuelle. C’est pourquoi plus de 40 % des répondants ne sont pas concernés par la question. Quatre éléments apparaissent particulièrement positifs pour ceux qui travaillent : l’intérêt de leur tâche, l’autonomie dans leur travail, leur utilité sociale et l’amélioration de leurs compétences. Par contre, des insatisfactions se manifestent : beaucoup trouvent que leur salaire est peu élevé et qu’ils n’ont pas beaucoup de possibilité de promotion. La sécurité du travail occupe une position intermédiaire : le sentiment de sécurité dans son emploi est admise par environ un actif sur 2 alors qu’un tiers sentent une insécurité et que les autres hésitent dans leur réponse. La même question, avec de toutes petites différences de formulation, débouchait sur les mêmes conclusions générales en 1997.
Toutes ces qualités d‘un travail sont un peu mieux perçues (et probablement plus effectives) dans les catégories favorisées de la population. De plus, les personnes travaillant dans le secteur public reconnaissent nettement plus que les autres la sécurité de leur travail, elles insistent sur l’utilité de leur emploi mais regrettent leur manque d’autonomie. Les travailleurs indépendants sont particulièrement nombreux à trouver leur travail intéressant et ils apprécient leur autonomie. Les différences de perception sont limitées selon le genre, même si les femmes semblent plus sensibles à l’utilité de leur travail pour les autres et la société. Les écarts selon les âges sont également faibles même si les jeunes sont particulièrement nombreux à apprécier les possibilités d’amélioration de leurs compétences grâce à leur travail.

Cette mesure globale de satisfaction à l’égard de son emploi résume ce qui vient d’être vu. Les Français interrogés en 2005 sont assez satisfaits de leur situation professionnelle. Plus de 70 % se situent sur les trois plus hauts niveaux de satisfaction (sur une échelle en 7 positions). Par rapport à 1997, la situation est très semblable, même s’il semble y avoir eu un très léger affaiblissement de la satisfaction.
Les écarts à la moyenne sont dans l’ensemble peu importants sauf pour le positionnement sur l’échelle sociale et les groupes socioprofessionnels. Alors que la satisfaction moyenne (sur l’échelle où 7 correspond au degré d’instatisfaction maximum) est à 3.9 au bas de l’échelle sociale (1-2), elle est de 2.7 au sommet (niveau 7-10). Plus on se classe haut sur l’échelle sociale, plus on est satisfait de son travail. Par groupes socioprofessionnels, la plus forte insatisfaction est chez les ouvriers (3.5) suivis par les agriculteurs et les employés (3.2), les professions intermédiaires (3), les cadres supérieurs (2.7) et enfin les artisans, commerçants et chefs d’entreprise qui sont les plus satisfaits (2.2).

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Les inquiétudes par rapport à la perte d’emploi sont plus fréquentes chez les travailleurs âgés, les personnes peu diplômées, au bas de l’échelle sociale et insatisfaites de leur travail. Ces inquiétudes sont un peu plus fortes en 2005 qu’en 1997.